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Thérapie du couple

Pour écrire ensemble la suite de l'histoire

Le couple en souffrance : un système en crise

Le couple (de même que la famille et tout autre groupe) est un système dont les membres sont interdépendants (cf. l'article 1+1=3... l'arithmétique du couple). Ce système n’est pas figé : il se transforme au gré des événements extérieurs et intérieurs à la vie de la famille.

Être en couple, c'est faire l'expérience de l'altérité, de l'autre différent de soi, vécu parfois même comme étranger à soi, en termes de fonctionnements, de réactions, d'émotions, de communication…

 

Changement de situation, difficultés matérielles ou relationnelles, frustrations, désaccords, apathie sexuelle, naissance ou départ d'un enfant, maladie, décès d'un proche... Tout couple se trouve un jour confronté à des moments de crise plus ou moins graves, où la coexistence s’avère difficile.

Le système, fragilisé, doit s'adapter, sous peine de se dégrader, voire de s'effondrer. En cas de résistance à cette adaptation de la part d'un.e ou des partenaires, la crise apparaît. C'est le moment de questionner l'interrelation.

 

Parfois, la relation se fige ou décline. Une séparation peut être envisagée pour se libérer d’une situation jugée intolérable. Faut-il rester ? Faut-il partir ? Préserver ce qui est déjà construit ? Parier sur le fait qu'une nouvelle expérience nous rendra plus heureux ?

 

Beaucoup se séparent trop vite, d’autres restent ensemble trop longtemps et souffrent plus que nécessaire. Dans bien des cas, le couple pourrait être sauvegardé, et beaucoup de souffrances évitées, si les partenaires s’y attelaient dans un élan commun, avec l’aide d’un soutien extérieur.

La crise comme facteur d'évolution

Si le couple est parfois un lieu de souffrance, c'est aussi un formidable espace d'évolution personnelle. La relation est un processus en constant développement.

 

La crise a ceci de positif qu’elle dénonce une situation devenue inadaptée. Elle remet le couple dans un mouvement dynamique de questionnement, d'ajustement, et potentiellement de renouveau. Un mouvement qui mène à revisiter l'engagement de chacun, et peut-être à créer une nouvelle alliance.

 

Ayant mieux compris la nature de leur lien, les partenaires pourront décider en connaissance de cause s’ils souhaitent poursuivre leur chemin ensemble, ou se séparer.

Les signes annonciateurs de la crise

Bien que chaque relation et chaque couple soit différent, certains signes indiquent qu'une relation se dirige vers une crise profonde :

  • absence d'intérêt pour la vie de l'autre 

  • difficulté à communiquer, à se comprendre, silences qui font mal (cf. l'article "Parler ou communiquer ?")

  • manque d'estime et de respect, de courtoisie et de gentillesse (cf. l'article "Le triangle dramatique")

  • absence d'activités ou d'intérêts en commun

  • climat de doute ou de suspicion, perte de confiance, en soi, en l'autre

  • baisse ou absence d'intimité physique et de sexualité

  • incompatibilité d'humeurs

  • violence physique ou verbale

  • conflits, litiges, dénigrements

  • déséquilibre entre autonomie et dépendance

  • absence de consensus sur les valeurs fondamentales et les objectifs de vie…

Ces signes montrent que le couple a besoin d’une attention accrue pour éviter la rupture. La confrontation (étymologiquement : friction des frontières) devient nécessaire, et même salutaire, pour faire le point sur ce que chacun attend de l'autre.

La thérapie du couple

La thérapie du couple aide le couple en souffrance à aborder la crise qu'il traverse, non comme un chaos ou un effondrement, mais comme un appel à un autre mode de relation. Et si finalement les deux partenaires décident de se séparer, il pourront le faire sans que perdure le désir de faire mal à l'autre, souvent, le cas échéant, à travers les enfants. 

 

Car il faut se rappeler qu'un couple conjugal dysfonctionnel rend également dysfonctionnel le couple parental.

 

Nous allons donc travailler en priorité le processus relationnel, examiner les mécanismes qui mettent en échec la communication conjugale :

 

  • Quel rôle chacun des partenaires joue-t-il dans le couple ? Quel rôle fait-il jouer à l'autre ? Comment les rôles sont-ils répartis ?

  • Quelles sont les attentes et les présupposés de l'un.e par rapport à l'autre, par rapport au couple ?

  • Quelle est l'histoire familiale de chacun.e ?

  • Quelle place ont les familles d'origine dans le couple ?

  • Quelles sont les blessures de chacun ? Comment sont-elles accueillies ou prises en compte par l'autre ?

  • Quel est l'espace donné à chacun.e, ce dont on parle et ce que l'on garde pour soi, ce que l'on partage et ce que l'on ne partage pas ?

  • Quelle communication dans le couple ? Qu'est-ce qui est dit (dont on suppose que c'est entendu par l'autre), qu'est-ce qui n'est pas dit (dont on suppose que cela devrait être entendu par l'autre) ?

  • Quelles sont les valeurs fondatrices de ce couple ? Comment chacun.e est-il/elle engagé.e ? (sur les questions de la fidélité, de l'argent, de la famille, des enfants, etc.)

  • Couple conjugal / couple parental / parfois couple professionnel : quelle place l'un laisse-t-il à l'autre ?

Précision importante : s'engager dans une thérapie du couple est une décision qui se prend à deux. Il est très important que chacun.e doit soit prêt.e à questionner son rôle et sa responsabilité dans la crise traversée, afin de donner toutes ses chances de réussite à la démarche thérapeutique.

Mon rôle de thérapeute n’est pas d'apporter des solutions, mais d’écouter, puis d’aider le couple à trouver ses propres réponses.

 

Avec mon aide, le couple analysera l’origine des blocages, des conflits, des répétitions. Tout en cultivant leurs individualités, leurs différences, leurs identités respectives, les partenaires vont apprendre à sortir de la plainte et du reproche, pour arriver à poser des demandes claires, préciser leurs envies (et entendre celles de l'autre), reconnaître leurs besoins et ceux de leur partenaire, réécrire ensemble des projets, évaluer ensemble les potentialités de changement, accepter ensemble ce qui ne pourra pas changer.

Et quand c'est fini...

Quand toutes les solutions pour rester ensemble ont été écartées, et s'il ne reste que la perspective de se séparer, il est encore possible - voire nécessaire, quand une famille est en jeu - de poursuivre la relation sous une autre forme (coparentalité, espace partagé de travail, de famille ou d'amitié...). Se séparer dans de bonnes conditions, c'est aussi se donner l'occasion de grandir et de « voyager léger » vers d'autres horizons.

L'espace de la thérapie du couple peut alors avoir vocation d'ajustement et de régulation relationnelle.

Le cadre de la thérapie

La thérapie du couple s’adresse à tous les couples, quelle que soit leur orientation sexuelle.

Les séances durent 1h15. En temps de crise, une consultation hebdomadaire peut être nécessaire. Par la suite, les séances ont lieu en général toutes les deux ou trois semaines.

Contrairement à la thérapie individuelle, la thérapie du couple dure quelques mois, souvent moins d'une année.

 

Un rythme de séances régulier est souhaitable. La présence des deux partenaires est indispensable à chaque rencontre. Des exercices peuvent être proposés entre deux séances. 

Thérapie du couple icc

En surface, la vie de couple semble être

le rapprochement de deux personnes.

Mais en profondeur, c’est un puissant travail

de labour des âmes.

(Thomas Moore)

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